Pourquoi « Palladio »

 


© Fondation Palladio

Le temps que nous traversons est celui d’un changement profond, d’une période charnière, comme le fut le temps de la Renaissance : circulation rapide de l’information grâce à l’imprimerie, approche scientifique du monde et grandes découvertes, redécouverte de l’antiquité gréco-romaine, développement des échanges commerciaux, apparition du nom « Europe ».

Andrea di Pietro della Gondola, dit Andrea Palladio (1508 – 1580), est le symbole de ce changement. Il est d’abord un apprenti sculpteur puis un architecte et un urbaniste. Puisant dans l’esprit, la forme et les techniques constructives de l’Antiquité, il rompt, comme son époque, avec le monde médiéval et conçoit des lieux de vie ouverts et soucieux de l’environnement avant l’heure. Il est tout en même temps un théoricien qui s’inspire de Vitruve et un opérationnel qui teste ses inventions in situ. Il est un formateur exigeant de ses ouvriers auxquels il rend « ce qu’il avait heureusement reçu de ses amis et bienfaiteurs ».

Andrea ne serait pas devenu Palladio s’il n’avait pas eu un mécène, le comte Giangiorgio Trissino, humaniste et diplomate. C’est ce lien étroit entre le mécénat et la réflexion, l’innovation, la formation et le croisement des regards sur la construction de la ville et de ses lieux de vie, qui fait de Palladio un modèle étonnamment moderne des ambitions de la Fondation.

Philippe Richard, délégué général émérite de la Fondation Palladio


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